Gros coup de cœur pour Darjeeling

Publié le par Misha

Dégoûtés du train
9 heures de retard et 19 heures de voyage...

 

Le train qui devait partir de Mughal Sarai (près de Varanasi) le 27 février à 21h15 est parti à 3h du mat. Etant arrivés une heure avant à la gare, à 20h, nous avons attendu 7 heures sur le quai 2, assis sur un bloc de béton, le dos contre un pilier… 

 

On est donc arrivés à New Jalpaiguri Junction  (NJP) à 22h le 28, avec 9h de retard, trop tard pour gagner Darjeeling. Soit 19 heures de train en classe « sleeper », sur des couchettes pourries… Le train est bondé et le contrôleur n’est jamais passé -faut dire qu’avec des passagers (sans billet ?) couchés à même le sol, enveloppés dans leur couverture, entre les wagons et  à côté des toilettes puantes et des sorties, il aurait eu du mal….

Nous trouvons un hôtel sur Agoda.com très correct pour la nuit, à Siliguri.

Darjeeling,  The « Queen of Hills »
Au Nord Est de l’Inde, Cette station d’altitude est nichée dans les contreforts de l’Himalaya, et culmine à 2 200 mètres d’altitude.

Le lendemain matin, trajet en jeep collective de 3 heures, serrés comme des sardines, à quatre par rangée. (Le prochain trajet, on achètera 4 places). Une jeep peut transporter jusqu’à 11 passagers, plus le chauffeur. La brume et le ciel gris nous attendent à Darjeeling.

Aliment hotel se trouve tout là- haut, là- haut. Heureusement la jeep nous y emmène, moyennant un petit supplément, vu les raides pentes. On se donne un jour avant de décider de déménager car il nous semble éloigné de tout. (On y restera finalement car on y est trop bien !).

Le propriétaire de l’hôtel est vraiment accueillant. Par contre il fait froid dans les chambres. Un peu meilleur dans la salle de restau, ou est- ce l’impression de se trouver dans un chalet de montagne qui réchauffe ? La vue est grandiose sur les montagnes.

Avant de partir en visite de reconnaissance, nous déjeunons et je déguste mes premiers momos, ces petits raviolis vapeur qui sont la spécialité de la région.

L’hôtel, très sympa, s’avère n’être qu’à 10mn seulement à pied de la place principale, Chowrasta par des petites rues agréables tout en descente. La grande esplanade piétonne, est le rendez- vous des habitants.

Ah … Darjeeling se mérite !

Nous apprécions l’aspect villageois des hauteurs de la ville, et on se sent déjà très bien.  Mais… ça monte et ça descend et je suis toujours à la traîne. Quel soulagement d’arriver enfin en haut !  Vu la configuration de la ville qui s’étire en altitude avec 600m de dénivelé, les rues serpentent la ville et de longs escaliers raides les relient pour couper court. 

Les rues sont propres -chose rare en Inde-et on trouve beaucoup de poubelles pour rappeler aux habitants de garder leur ville clean.

On est surpris par le nombre de porteurs, hommes et femmes, le dos courbé sous de lourdes charges retenues par une bande de toile qui leur ceint le front. Briques, gravats, pommes de terre, meubles, bouteilles de gaz ….

 

Située entre le Népal, le Bhutan et le Tibet, cette ville et ses habitants sont à la croisée des chemins entre le sous-continent indien et asiatique.

Difficile de se croire encore en Inde car les habitants sont de type népalais ou tibétain et habillés différemment. Très, très, peu de saris. Beaucoup sont vêtus à l’occidentale, jupe courte ou jeans.

Ici climat oblige c’est doudoune, veste, manteau, bonnet de laine et écharpe, oubliées les tongs… les femmes se maquillent les lèvres d’un beau rouge. Mimi et JJ s’équipent chaudement !

Nous sommes déjà sous le charme de cette ville.

Nous dînons tôt vers 19h30 avant de réintégrer nos glacières…et quant à moi, enfouie toute habillée sous les couettes et 3 couches de couverture, la nuit peut commencer !

 

2 mars. 

Plaisir gourmand du petit déjeuner : le pain tibétain. Doré et gonflé, accompagné de beurre ou de miel, c’est un régal.

Un train pas comme les autres : Une Joy Ride jusqu’à Ghum.

Midi dix. En route pour un trajet de 8 km à bord d’un des deux wagons tirés par une locomotive à vapeur datant de 1881. On s’en prend plein les narines mais c’est folklo. Le petit train rase les boutiques à moins d’un mètre et parfois traverse la route. Le long de la voie étroite, le linge sèche sur des fils et on peut se demander l’odeur et la couleur qu’il aura une fois sec ! La brume recouvre les montagnes. Dommage.

 

3 mars.

Ciel bleu et merveilleuse vue sur les montagnes au sommets enneigés.

Deux priorités ce matin :

-L’achat des billets d’avion à 11H.

-Le permis d’entrée pour le Sikkim.

 

Après prospection pour billets d’avion de Bagdogra (l’aéroport proche de Darjeeling) à Amritsar, (car on est dégouté du train de nuit), on a trouvé un vol et un prix intéressant.

Au Chauk Bazar, un grand marché animé dans un réseau d’allées étroites tendues de bâches, nous déjeunerons d’un plat de nouilles chop-suey dans un petit restau.

On trouve de tout ici, depuis les drapeaux tibétains aux carrés de beurre de yak.

 

ATM… on n’aime pas

Retour à pied vers l’esplanade Chowrasta où on fait la queue devant un ATM. Problème de change ici, soit les ATM n’ont plus de cash, soit ils sont fermés. Et s’ils sont ouverts, une file interminable longe la rue.

No cash, revenez à 16h…. heu….technical problem, revenez à 17h….. 18h… le gardien nous fait signe de le suivre et nous emmène à un autre ATM en nous faisant passer devant tout le monde !

 

4 mars.

Toujours un beau soleil et des cimes dégagées mais la brume menace d’envahir la vallée.

Une tasse de thé ?

 

Marche de plus de 2 km jusqu’à la plantation de thé Happy Valley, la plus petite plantation de Darjeeling.

 

Le thé est venu de Chine et fut importé ici par les  Britanniques pendant l’époque coloniale.

 

Après avoir vu celles du Sri Lanka, des Camerons Highlands en Malaisie et de Munnar, les plantations ici nous déçoivent. Moins vertes, et très poussiéreuses car proches de la route.

 

Ce n’est qu’à la mi-mars que la récolte se fait, donc nous ne verrons pas les cueilleuses de thé. En ce moment c’est le calme plat, et les employés s’occupent plutôt de l’entretien.

On visite malgré tout et on en apprend un peu plus sur les catégories de ce thé mythique.

Les verts, les blancs, les noirs récoltés en mars- avril et en mai- juin, les feuilles entières, les feuilles cassées, les feuilles broyées etc !

 

Losar day, le nouvel an tibétain.

 

Nous prenons un taxi pour Ghum, voir le monastère le plus connu de la ville, Yiga Choling.

 

Ô surprise on arrive en pleine fête au temple, à l’occasion du Losar day, le nouvel an tibétain.

Spectacles et chants traditionnels, distribution de riz cuit sucré aux épices. Des moments enchanteurs !

 

Le Nouvel an tibétain, appelé (Fête du) Losar, est célébré cette année le 27 février 2017.
NB La fête du Losar dure plus précisément 3 jours traditionnellement, et sera donc célébrée du 27 février au 1er mars.

NB L’année tibétaine n’est pas alignée sur l’année chinoise, et le Losar ne correspond donc pas forcément au nouvel an chinois, fêté cette année le 28 janvier 2017.

Nous entrons alors dans la 2144ème année du calendrier tibétain, qui est l’année placée sous le signe de l’Oiseau (ou Coq) de Feu.

 

5 mars Losar Day

Aujourd’hui dimanche, nous grimpons jusqu’à Observation Hill pour voir le temple Shree Mahakal Mandir par une petite route piétonne agréable. La volée de marches se termine en traversant la forêt et les drapeaux tibétains accrochés d’arbre en arbre annoncent en couleur le monastère. Beaucoup de monde ! Une ambiance de dévotion extraordinaire, on ne sait où regarder pour observer les rituels. 

On continue la balade en longeant l’étroite route qui monte et qui descend à flanc de montagne pour aller au temple Bhutia Busty. Finalement, on se contentera de le voir de haut car il ne semble pas très animé.

Nous reprenons un chemin à travers des quartiers champêtres pour le Centre de Réfugiés Tibétains, mais il est fermé le dimanche…

La marche ça creuse ….

On déjeune au Glenary’s, un beau restau chic de style anglais, faisant aussi salon de thé au rdc et bar au ss. Il n’est plus le rendez- vous des routards comme le qualifie le fameux guide…. On a aussi osé prendre un verre de vin indien mais n’avons pu le finir …

6 mars. Ciel toujours bleu et temps dégagé. Idéal pour une chouette balade à pied jusqu’à la Japanese Peace Pagoda, une pagode blanche d’une pure beauté, au sommet d’une colline entourée de grands arbres.

Retour à pied sur Chauk Bazar pour y prendre une jeep et revenir au Centre de Réfugiés Tibétains.

Le Tibetan Refugee Self Help Center est un ancien camp de réfugiés tibétains à 6 km à l'est de Darjeeling.Il a été créé en 1959 par Gyalo Thondup, femme du frère du Dalai Lama pour aider la réinsertion des réfugiés ayant fui le Tibet avec le dalaï-lama.

À cette époque les tibétains n’étaient pas autorisés à s’installer dans de grandes villes proches de la frontière chinoise (comme Darjeeling), ce centre a donc permit à ce que tous les tibétains de la région puissent vivre ensemble, tout en préservant leur culture.

La visite de l’expo- photo est instructive.  Quelques vieux s’occupent dans des ateliers couture, peinture, tissage ou cardage de la laine. Nous visitons les différents ateliers, les instruments sont d’un autre temps. La boutique ne vend que très peu d’objets faits ici, à part les beaux tapis épais. Les tapis sont vendus pour 99% à l’exportation, et il se déroulera presque 1 an, entre le jour de la commande et celui de la réception !

 

7 mars. Dans quelques heures nous quitterons Darjeeling pour Kalimpong

Réveil mis à 4h du mat pour partir à 4h30 en taxi à Tiger Hill, (2590 m alt.) voir le soleil se lever sur la chaîne himalayenne. Et on n’y est pas seul !

Des gradins en béton en haut de la montagne sont en construction, mais ne seront pas suffisants pour contenir la foule ! Le beau soleil rouge orangé apparaît lentement sous les applaudissements. Les cimes enneigées de la chaîne himalayenne se révèlent doucement mais sont à peine dégagées, dommage.

Retour à l’hôtel pour déjeuner et repartir prendre une jeep collective, destination Kalimpong. On attendra presque 2h avant de pouvoir enfin partir.  « Traffic problems » nous dit- on.

Ah Darjeeling my darling… on t’aime !

 

Kalimpong est 1200m alt et donc il fait bien meilleur. On range vite la doudoune.

Nous passons deux nuits à la merveilleuse chambre d’hôtes Orchid Retreat au cœur d’une pépinière d’orchidées. Le lendemain, nous visitons un monastère dominant la vallée et une pépinière dont la spécialité est …les cactus ! Mercredi est jour de marché et nous aimons flâner devant les étals

Entrée au  Sikkim
Ancienne terre bouddhiste des rois Namgyal Chogyals, le Sikkim est un petit état indien, -le 22ème de l’Inde- depuis 1975, qui s’étire sur 80 km d’est en ouest et 100 km du nord au sud ; situé au nord du pays, il est bordé par le Népal, le Tibet et le Bhoutan.

Notre séjour à Gangtok, la capitale, fera l’objet d’un nouvel article ! Nous y sommes actuellement .....

 

Publié dans INDE 2017

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