Une dernière semaine à Pondichéry avant de poursuivre vers le sud

Publié le par Misha

Deuxième et dernière semaine à PONDICHERY riche en activités et belles rencontres.

Une soirée au cinéma avec la famille d’Ilyas, ambiance dans la salle garantie, les spectateurs s’expriment ! Pas besoin de comprendre les paroles, et tout finit bien en chansons sur des chorégraphies bollywoodiennes qui me transportent de plaisir. Coca cola et popcorn en grandes quantités comme chez nous. Exceptionnellement, J’ai craqué comme les ados, j’avais faim et n’avais pas dîné….Le prix de la séance : 70r, soit un petit euro, ça vous dit ? La séance se termine à 01h20.

Fête de Pongal, La fête des moissons dimanche 15 janvier :

L’office du tourisme organise une virée à Bahoor, un village proche de Pondi avec un petit groupe d’occidentaux.  J’avais peur que cela soit un attrape- touriste, mais en fait nous avons participé à une soirée authentique au milieu des habitants. Les vaches et les bœufs sont toilettés pour l’occasion et les hommes peignent leurs cornes de plusieurs couleurs. En soirée, s’organisent les défilés de chars à bœufs enrubannés et ornés de ballons, de camions ou tracteurs décorés. Les hordes de jeunes y gesticulent en dansant sur des Happy Pongal. Les énormes haut-parleurs déversent une musique tonitruante. Eh bien je peux vous dire que le parcours jusqu’au temple en char à bœuf c’est long et peu confortable… Mais quelle ambiance !

Nous avons aussi goûté au pongal, un dessert sucré, à base de riz et d’épices confectionné pour cette fête.

JUDITH. Une sympathique rencontre

J’ai fait la connaissance de Judith, une amie anglaise de Françoise, venue la retrouver une semaine. Logée à la charmante guesthouse Hibiscus, dans le quartier français, nous avons bien sympathisé ! Et forcément, toutes les trois nous nous sommes offert un petit dîner « à l’occidentale » au Restaurant français Satsanga, et même partagé deux fois un petit déjeuner complet dans sa guesthouse.

La boulangerie pâtisserie française, Bakers Street, nous fait souvent de l’œil avec ses belles vitrines : galette des rois bien dorée et croustillante, croissants, pains au chocolat ou aux raisins ….

Et c’est fou comme le temps passe vite à papoter !

Cours de Kolam au centre culturel SITA

 

Admirer tous ces beaux motifs sur les devants des portes m’a donné envie d’apprendre à en faire ! En janvier au Tamil Nadu, les kolams sont souvent colorés pour fêter la fête traditionnelle des moissons. Pendant une heure trente, assise par terre, je n’ai pas fait de grandes prouesses…. Il faut attraper la bonne manière de laisser filer la farine entre le pouce et l’index pour tracer proprement des lignes, des courbes et des points. Beaucoup de concentration est nécessaire.

Jeudi séance coiffure et couleur !

pas de risque cette fois, l’adresse conseillée par Ilyas est excellente. Du travail de pro pour 1400r quand même mais je n’ai pas eu à fournir le produit. Françoise m’y rejoint car demain le salon est fermé pour cause de grève générale dans les grandes villes du Tamil Nadu.

Une grève pour quoi ?

Pour défendre le jeu ancestral de jallikatu, un peu l’équivalent chez nous des courses landaises. Beaucoup de manifestations un peu partout.Voir ci dessous

J’ai été heureuse de rendre visite à un peintre très connu de Pondichéry, Ejoumale, dans son atelier. Il était assez occupé aussi je n’ai pas pu peindre, dommage. Lui et son frère Abel sont invités régulièrement en France pendant trois mois pour animer des ateliers d’aquarelles. Fin janvier 2018, ils animeront un stage de carnet de voyage dans le sud de l’Inde. Je suivrai de près leur agenda !

Mon petit programme post pondichérien se peaufine mais c’est un casse-tête pour visiter la région du Chettinad en transports locaux.

Je quitterai mon « chez moi indien » le 21 janvier.

Françoise, elle, part dans la direction opposée, pour prendre un vol de Chennai pour Kochi. Elle poursuivra par une dizaine de jours de cure ayurvédique à Ayurdara/Albins Glory. J’ai un peu la nostalgie des semaines que nous y avons vécues en 2016 avec JJ et Meena. Judith s’y trouve déjà. Nous laissons Peggy chez Swades, une autre sympathique voyageuse qui est fait du volontariat.

Eh voilà, en deux semaines, j’ai noué et renoué des contacts, instauré des habitudes ; je me sens si bien que je me verrais bien rester plus longtemps.

Ah mais….faut que je me bouge, que je me sorte de cette facilité où je m’enfoncerai vite. Je dois vieillir ma parole !

Je me fais une douce violence pour poursuivre mon périple, en tordant un peu le nez en pensant aux « galères » qui m’attendent.

Jallikattu (source wikipédia)

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/a1/Madurai-alanganallur-jallikattu.jpg/220px-Madurai-alanganallur-jallikattu.jpg

Jeune homme et taureau au Jallikattu d'Alanganallur, Madurai

 

Décoration sur le sol (kolam) pour le Pongal, Tamil Nadu, Inde du Sud.

Le jallikattu est une fête qui fait partie de la tradition tamoule du sud de l'Inde, connue également sous le nom de Ertajuvudhal (embrasse le taureau) ou encore Manju Virattu (chasse du taureau). Elle est célébrée dans l'État du Tamil Nadu, lors de la fête du Pongal, où l'on honore le bétail pour son labeur, le soleil et généralement l'agriculture. Elle consiste à lâcher un taureau sur une place où des athlètes tentent d'embrasser, à mains nues, l’animal à l'intérieur d'une limite de distance.

Ce rituel constitue l'attraction du troisième jour de fête et l'enjeu de paris. Le taureau peut montrer ainsi la sacralité de sa puissance ; il doit être adulte et bien portant. La femelle du taureau, est pour les Hindous « Mère Vache, ou Mère Douceur » (Gaya Mâtâ en hindi, puisque ce sont là les deux significations de gaya). Le taureau, qui est la monture du dieu Shiva, s'appelle Nandi, « celui qui porte bonheur » : il n'est évidemment pas question de faire du mal au taureau (et encore moins de porter des armes face à lui), mais de prouver sa dévotion envers Shiva qui peut ainsi purifier les fautes des hommes courageux, car tuer un tel animal (ou n'importe quel animal, même un insecte) constitue toujours un péché, variant en degré, selon les Lois de Manu.

Publié dans INDE 2017

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