Une petite semaine à Varanasi pour une rencontre avec le Gange

Publié le par Misha

Varanasi, anciennement Bénarès, est une ville de l'État indien de l'Uttar Pradesh. Située sur la rive gauche du Gange, elle est un haut lieu de pèlerinage pour les Hindous qui cherchent la purification par les ablutions dans le fleuve sacré.

Le train de Gaya  à Mughal Sarai, un petit trajet de trois heures seulement fut le plus folklo des trajets en train en Inde que j’ai eu en six ans !

Nous logeons au Tara Guesthouse, un charmant B&B puis au Ganpati, mon hôtel préféré, pour les deux dernières nuits.

il n’y a pas beaucoup de choses à faire à Varanasi. Pas grand-chose, si ce n’est flâner le long des ghâts, observer, manger, se reposer… Et se perdre dans les ruelles.

Les photos dans l’album Flickr seront les témoins de notre petit séjour ici et parleront davantage qu’un long article. Soyez patients car les connexions internet ne sont pas toujours bonnes là où nous sommes et cela prend beaucoup de temps.

La vieille ville

Attention où on met les pieds, gare aux bouses de vaches ! Beaucoup de détritus dans les rues qui sentent par endroits la pisse de vache et la bouse. Mais on aime à se perdre dans cet entrelacs de ruelles bordées de boutiques, de petits restaurants, de temples.

La vie sur les ghats le long du fleuve sacré de l’aube au coucher du soleil

Située au bord du Gange, Varanasi est donc un haut lieu de pèlerinage pour les Hindous qui cherchent la purification. Les ghâts désignent des escaliers qui descendent dans le fleuve plus ou moins bas selon son niveau. Les vaches, les buffles, les chèvres et les chiens aiment à s’y promener !

Varanasi offre le long de ses ghats l'hindouisme dans toute sa splendeur. On ne se lasse pas d’observer les rituels de la vie quotidienne du matin au soir. Sâdhus et hindous s'adonnent à la purification dans l'eau sacrée par les ablutions.

Un père et ses fils mènent un troupeau de buffles se baigner dans le fleuve car c’est l’heure de leur toilette.

Ici des femmes lavent leur linge ou se baignent. Là- bas les laveurs de linge essore le linge à grands gestes. Le linge sèche à même le sol, ou étendu sur des fils.

Mourir à Varanasi

Beaucoup plus loin, le ghat Manikarnika fonctionne 24h/24 pour les crémations au bord du Gange. Il y a toujours quelqu’un pour nous expliquer cette tradition.

Mourir à Varanasi permettrait de mettre un terme au cycle des réincarnations et laisserait enfin leur âme accéder au nirvana. Le corps, enveloppé de tissu jaune, recouvert de papiers dorés et de colliers de fleurs, est déposé sur le bûcher après avoir été lavé une dernière fois dans l'eau sacrée. Il faut 350 kg de bois pour brûler un corps entièrement. Selon les castes indiennes, 5 catégories de personnes sont considérées comme déjà pures et n’ont pas besoin d’être brulées : les sâdhus, les femmes enceintes, les enfants de moins de 8 ans, les personnes atteintes de la lèpre et les victimes de morsures de serpent. Celles-ci sont simplement « déposées » sur le Gange.

Lever du soleil sur Varanasi

A 6 heures du matin, vers la fin du séjour, nous louons une barque à rames pour admirer le lever du soleil sur Varanasi. Le soleil dore les façades des palais anciens et les ghâts le long desquels sâdhus et des hindous s'adonnent à la purification dans l'eau sacrée. Des scènes magiques où la beauté mystique qui en ressort nous remue d’émotion.

Cérémonie d’offrandes au Gange au soleil couchant

 

Lorsque le soleil se couche à 18h 30, le ghât principal devient noir de monde pour la Ganga Aarti, la cérémonie d’offrande au fleuve sacré. Quatre soirs durant nous avons assisté à cette cérémonie envoûtante ! On s’installe une heure avant pour être sûr d’avoir une bonne place !

Face au Gange, 5 ou 7 jeunes Brahmanes vêtus d’habits soyeux allument les mèches imbibées de camphre et dans une chorégraphie bien rodée, ils exécutent des rituels précis, font tourner des porte-encens fumants, de grands chandeliers allumés de bougies etc…A la fin de la cérémonie, les fidèles profitent de la bénédiction des divinités, en approchant leurs mains des flammes avant de les porter à leur front. Cette ferveur religieuse est émouvante. Un moment fort, bercé de lumières et de chants envûutants. Les petits vendeurs portant de grandes corbeilles proposent des coupelles de fleurs pour quelques roupies pour effectuer une « puja » dans le Gange. L’ambiance magique nous donne envie de remercier Shiva. Mimi et moi avons donc laissé flotter notre bougie en faisant un vœu…

 

Shivaratri, la fête de Shiva.

 

C’est une période de festival, Shivaratri, la fête de Shiva. La musique et les tambours nous attire au bout de la rue, et ô surprise nous tombons à point nommé sur un défilé !

Pour célébrer Shiva, des charrettes, transformées en chars décorés où trônent des personnages grimés et costumés, défilent dans les ruelles. Du lait et des bonbons sont distribués et ça se bouscule pour en avoir. Une femme nous demande même de lui pendre pour elle !  Il règne une ambiance bon enfant.

 

Notre quatuor de choc prend fin le 27. Un dernier petit déj ensemble sur la terrasse du Ganpati et voici le moment de nous séparer le cœur serré. Quel bonheur d’avoir pu passer ces semaines ensemble. Nico prend son train pour Agra tôt le matin, et nous trois le prenons pour Darjeeling à 21h15.
D’autres horizons nous attendent ! J’ai été tellement heureuse de revoir Varanasi et surtout de l’avoir fait aimer à Mimi et JJ, ainsi qu’à Nico.

Publié dans INDE 2017

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