Trois jours en famille.... la vie à l’indienne à ORCHHA
6h. Le Shatadbi Bopal Express roule vers JHANSI, pour un trajet de 4h40 agréable ; on nous sert un thé avec des biscuits, puis un mini plateau snack chaud une bouteille d’eau, le tout inclus dans le prix du billet, pour moins d’un euro !
Le chauffeur de rickshaw m’attend pour m’emmener à GANJ, le petit village voisin d’ORCHHA, où je serai logée en famille.
Partager la vie quotidienne d’une famille dans toute son authenticité, est une occasion unique que j’ai voulu saisir. Ceci grâce au programme de la petite ONG « Friends of Orchha » qui s’emploie à aider le quotidien des villageois peu aisés. http://www.orccha.org
Les sourires et les gestes sont les seuls moyens de communiquer avec Kusum et Hari, mes gentils hôtes et leurs trois enfants. Quelques mots ou expressions de « survie » nous rapprochent !
Leur maison est en terre, comme la maisonnette adjacente qui abrite ma grande chambre. Pour les WC et le coin toilette je devrai sortir. Ils sont dans le jardin. Pas d’eau chaude bien sûr, mais de l’eau courante quand même dans le coin toilette. Il y a bien une douche branchée sur le robinet, mais le court tuyau en plastique se détache à chaque fois sous la pression.... je me lave à l’indienne avec le seau rempli d’eau ...aaahhhh ça ravigore !
Kusum cuisine par terre et cuit ses chappattis sur le feu de bois. Cela me rappelle la famille népalaise où je logeais lors de mon trek en 2013. On me fait asseoir sur un tapis par terre. Tous les jours je « petit-déjeune » avec un chai (thé au lait très sucré), un bol de céréales cuites hyper sucré et une banane. Kusum prépare un thali modeste (riz, dhal (plat de lentilles) et quelques pommes de terre et tomates au déjeuner et au dîner. Le mari mange dans la pièce à côté par terre, la petite télé est allumée ! Elle et sa belle-fille mangent après moi.
Derrière moi, les deux petits veaux sont endormis l’un contre l’autre, et les poules gratouillent sous leur cloche en vannerie couverte d’un tissu !
En journée, les femmes s’occupent dur :
la lessive, La vaisselle, à même la terre battue prend du temps ! La cuisine -préparer la pâte et cuire toute la soirée les chappattis sur le feu, et le dhal dans un chaudron.
Le plus impressionnant est la corvée d’eau journalière au puits à 200m de là : J’accompagne Kusum le premier jour pour l’aider (enfin... je n’ai pas été très utile !) : nous partons à pied avec des chaudrons en alu et des gros bidons. Je l’admire de la voir puiser l’eau à l’aide d’une corde... et je l’admire encore plus quand elle pose ses deux chaudrons sur la tête et marche avec élégance. Le fils ainé et le mari viennent l’aider ; je me contente de porter un petit chaudron sans trop m’arroser le pantalon.... J’ai l’air malin à vouloir jouer à la villageoise !
Hari et le fils aîné s’occupent des chèvres, de la vache et ses petits veaux. Le dernier jour Kusum et Hari tamisent le blé pour éliminer les insectes qui y grouillent, le blé pour les chappattis, leur pain indien. Et puis il faut balayer le sol en terre battue. Tout est propre, cela me rassure.
Le séjour se termine et j’ai survécu !!! je pars pour KHAJURAHO en train ce dimanche après- midi, une cité célèbre pour ses temples aux sculptures érotiques....je ne vous en dis pas plus !
