GOKARNA....UNE JOLIE SURPRISE

Publié le par Misha

Vendeuses d'offrandes  à Gokarna

Vendeuses d'offrandes à Gokarna

Après le  trio de choc, le solo .....

Le 19 mars, train à 14h 30 pour Kumta, à une trentaine de km de Gokarna, à l’extrême nord du Karnataka.  Le train a une demi-heure de retard et comme j’avais une heure d’avance,  je comble l’attente en croquant sur mon carnet quelques femmes assises devant moi.

Installée dans un wagon « sleepers », Je n’ai qu’une trouille, c’est de louper l’arrivée à Kumta, et dès  3h du matin je me tiens prête.... 4h30 et juste 3 minutes pour sauter sur le quai avec 3 autres passagers.

Et me voici dans une petite gare déserte...sur un quai désert. Résignée, j’attends le bus de 6h allongée inconfortablement sur un banc en bois. Par terre, un Indien, lui, sur du papier journal. - Me demande bien  si c’est un passager ou un SDF.... . C’est bien la pire arrivée que j’ai jamais vécue !  Dans la minuscule waiting- room quelques bancs tous occupés par des hommes, je repars dans le hall.

6h passées. Le bus de 6h ???? Me répond après une nième question....oui mais au bus stand....Comme si je n’avais pas pu y penser plus  tôt ! J’ai le cerveau lent ce matin.... plus habituée de voyager en solo !  Une courte course en rickshaw et me voilà dans le bus de 6.45, ce qui me fait atteindre Gokarna  une heure plus tard via un beau paysage verdoyant tropical bien vallonné

Je rejoins Nimmu House, ma  guesthouse en rickshaw, dans le village,  et toute proche de la plage. La rivière qui m’en sépare est plutôt de l’eau croupie dont les berges sont jonchées de déchets. Pas trop de choix cependant.

Tout de suite, l’ambiance authentique me plaît. Gokarna est un gros village connu pour ses pèlerinages hindous. Ici, la vie tourne autour des temples, et dans des endroits stratégiques, des vieilles femmes en sari proposent des paniers d’offrandes. L’entrée des temples est interdite aux étrangers. Mais je peux saisir l’atmosphère de ferveur qui règne devant l’entrée.

Je n’ai jamais vu autant de brahmanes dans la rue, torse nu, les hanches ceintes de dhoti blanc, ou jaune ou orange. Même sur la plage où certains se baignent.

 Aujourd’hui dimanche, de nombreuses familles,  vont au temple, ou à la plage au bout de la rue principale, ou encore font quelques achats dans une des boutiques qui proposent toutes des objets, souvenirs de leur pèlerinage.  Ici, les femmes ornent leurs cheveux de petites guirlandes de fleurs, jaunes, oranges ou blanches.

Mon intention première était de rester une nuit dans le village puis une semaine dans un resort sur la plage d’Om Beach.

La plage est jolie mais petite et étroite. Finalement après quelques passées à y chercher un resort sympa (et avec wifi possible...), je modifie mes plans : je vais profiter de l’ambiance du village pour deux jours et je partirai en train pour Goa qui n’est qu’à une heure trente. Je réserve au Life Time Beach Resort sur Agonda, la plage que j’ai envie de découvrir. Je pourrai y séjourner dix jours puis ensuite aller sur celle de Mandrem tout au nord de Goa.

Toujours à pied, franchissant une colline, je rejoins Kudlee Beach sa voisine, une jolie plage aussi, avant de rejoindre en rickshaw le village.

Le lundi le rythme a complètement changé. En me baladant dans la rue principale, je croise quelques routards au look de baba cool arborant rastas et tatouages. Tout autour du petit lac, des prières et des litanies me parviennent des abris discrets donnant sur les ghâts. Je me régale à me perdre au gré des ruelles en admirant l’architecture des vieilles bâtisses. Beaucoup sont des ashrams et des lieux de prières. Je remarque cependant qu’ici, on « ignore » les touristes... Pas de « hello, what’s your name », non plus ! On est loin de Bundi....

Comme la guesthouse ne propose pas de repas, je prends comme cantine le petit restaurant voisin. Jamais je n’ai mangé pour aussi peu cher qu’à Gokarna.

Gokarna

20-22 mars

Publié dans INDE 2016

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