UNE PETITE ILE ... PAS SI TRANQUILLE POUR TOUS !

Publié le par Misha

L’île de Diu est une petite île de 40km carrés, au parfum colonial (elle fut colonisée par les Portugais en 1532). On y ressent une sérénité nonchalante. Le week-end, des Indiens débarquent ici pour s’enivrer.... Eh oui, au Gujarat on ne boit pas, on ne vend pas d’alcool, mais ici, ce n’est plus vraiment le Gujarat car l’île est administrée par Delhi, est indépendante du Gujarat donc pas soumise aux mêmes lois ! Il y a d’ailleurs un poste douane à la sortie de la ville.

Je fuis donc dès le lendemain de mon arrivée en Inde, le vacarme et la pollution d’Ahmedabad pour me poser une petite semaine à Nagoa Beach,  sur l’île de Diu, au sud-ouest de la péninsule. Sachant que je reviens le 13 janvier pour trois jours dans la capitale du Gujarat pour le festival du vent.

Douze heures de bus (bus gouvernementaux ne sont pas les mieux).... Partie à 8h du mat, arrivée à 20h à Diu city, (encore heureux que le bus aille jusque sur l’île) ; la nuit est tombée et la fraîcheur surprenante. Un auto-rickshaw m’emmène jusqu’à Nagoa beach, où je prends pension au charmant Hoka resort, rebaptisé depuis deux ans le Hoka island Villa.

La vie insulaire est sereine, tranquille, pour les touristes indiens, les voyageurs en quête de mer et de nature, mais pas tranquille pour tous .... Eh oui les taxis de l’île, les auto-rickshaws, viennent de se mettre en grève illimitée jusqu’à obtenir satisfaction... C’est ballot car vu que mes amis se sont installés à Diu city à 8 kms de « ma » plage.... reste donc le bus local  à ne pas rater, et dont les passages ne sont pas toujours bien respectés !

La plage de Nagoa est envahie de hordes d’écoliers, en sortie scolaire bien encadrée,  les garçons ici, les filles plus loin (elles, on sait où elles sont, à entendre leurs cris de joie à chaque vague...). L’ambiance est bon enfant.  Des petits vendeurs, une grosse boîte en fer blanc en bandoulière sillonnent la plage et proposent du riz frit. 

J’attire les regards curieux. On me sourit, et on me demande même de poser avec certains devant leur portable ! Des poses à n’en plus finir surtout quand  c’est un groupe, vu que chacun veut poser avec moi !!!

Le week-end, l’attraction c’est le parachute ascensionnel  tiré par un hors- bord, surtout au décollage et à l’atterrissage sur le sable ...ou dans l’eau quand c’est raté ! Les familles  ou les amis aiment à se photographier pour immortaliser le moment.

Ici on se baigne plutôt qu’on ne nage : les femmes entrent dans l’eau en saris, les fillettes restent habillées aussi, quelques jeunes filles modernes sont en legging et long T-shirt,  et les hommes, torse nu, en short ou maillot ! Aucune envie de me baigner ici. Mais c’est le lieu idéal pour observer la vie quotidienne des Indiens....

Sous les arbres qui bordent la plage, les petits stands proposent leurs noix de coco, ou du maïs grillés sur le barbecue. Ambiance balnéaire  pour les Indiens, et pas un seul touriste occidental en vue ou presque .... En fin d’après- midi, les abords de la plage sont jonchés de papiers, trognons de mais, ou noix de coco vides....

DIU CITY

J’ai bien aimé les balades dans les ruelles de la ville de Diu, à la recherche de maisons coloniales plus ou moins délabrées, les portes peintes de couleur pastel, la belle église Saint Paul à l’immense façade blanche sculptée, le fort portugais, les déjeuners sous les ombrages ou face à la mer d’Arabie avec mes amis français.

 

Mon coup de cœur va  au charmant village de pêcheurs haut en couleurs, Vanakbara

4kms à pied.... (mais retour en chakara, ouf... le seul qui veuille nous prendre, et qu’on attend patiemment sous la cagnasse). Toujours la grève.

Mes amis repartent le 9 janvier pour Palitana. Et le lendemain samedi, jour où je décide de me prélasser au restau de mon hôtel, et me balader sur la plage, faire un peu de wifi, c’est la reprise du travail pour les auto- rickshaws !

Diu, Nagoa beach,

5-11 janvier 2015

UNE PETITE ILE ... PAS SI TRANQUILLE POUR TOUS !UNE PETITE ILE ... PAS SI TRANQUILLE POUR TOUS !

Publié dans INDE 2015

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