A CHAQUE VILLE SA COULEUR
Jodhpur, la ville bleue
Des surnoms idylliques ... qui feraient presque oublier les rues jonchées de détritus, les odeurs d’urine ou de bouses de vaches, le bruit des klaxons incessant, la pollution, et le gymkhana des motos ou des rickshaws entre les chiens errants, les vaches, les piétons, les charrettes chargées et les vélos !
JODHPUR la ville bleue
9 nuits dans la ville bleue...oui c’est un peu long mais nous étions « bloqués » par les dates de la foire aux dromadaires de Nagaur et celles du festival du désert à Jaisalmer. (A refaire, on aurait réduit à 4 nuits Udaipur pour ne passer que 3 nuits à Jodhpur, puis partir sur Nagaur pour la foire, et continuer sur Bikaner, et terminer sur Jaisalmer).
On a donc pu bien s’imprégner de l’atmosphère de la vieille ville. On a beaucoup de mal à croire à ce surnom lorsqu’on est dans la vieille ville autour du Sadar Market. Les maisons sont de grès rose, la pierre locale, et au fur et à mesure qu’on s’approche des quartiers au pied du fort, les bleus azurs des maisons, ou toute autre bâtisse, se mêlent au bleu du ciel. Cette couleur serait censée repousser les moustiques et lutter contre la chaleur. Historiquement, le bleu indiquait que les maisons appartenaient à des brahmanes (caste des religieux et des intellectuels, au sommet de la hiérarchie des castes).
Nous avons adoré nous balader au gré des ruelles étroites. Happées par une couturière, Mimi et moi entrons dans son antre où elle nous costume de saris devant ses filles et leurs amies. Nous avons eu un faible pour Moussa, le fort sympathique soudeur, frère du gérant du Discovery gh ; Il arrêtait son travail pour nous parler un peu en français, nous donner des bons tuyaux, la tête recouverte de son éternel bonnet de laine. Nous l’avions surnommé « Y’a pas d’soucis », vu le nombre de fois qu’il prononçait ses mots riant.
Le Sadar Market n’a plus de secret pour JJ et Mimi, et même la dentiste installée sur la place n’a pu cacher ses techniques de limage de dent avec des outils moyenâgeux... Incroyable ! La patiente souffrait en silence. J’ai raté la séance car je croquais la belle Clock Tower, 2 heures en plein soleil, assise sur un tabouret gentiment prêté par un vendeur.
Nos visites
La majestueuse forteresse de Mehrangarh là- haut, là- haut sur une colline à 135m. De là nous comprenons que Jodhpur mérite bien son surnom de « ville bleue ».
Nous prenons le vieux bus local pour aller à Mandore à 7km de là, voir dans les jardins de cette petite cité les cénotaphes en grès rouge des maharajas et ceux (bien moins conservés) de leurs femmes.
Encore une rencontre devant le vieux temple : un couple fête leurs 17 ans de mariage, et après les rituels autour du feu, un de leurs fils nous offre les biscuits sablés traditionnels, une manière de nous faire partager leur bonheur.
Notre grande journée à NAGAUR pour la foire aux dromadaires. Partis en taxi à 6h du mat, nous sommes de retour vers 17h, le dos et le derrière vermoulus en raison des travaux importants sur la route.
Pour moi c’est la 2ème fois, et j’apprécie autant que JJ et mimi les spectacles des dromadaires décorés pour la circonstance de pompons rouges, de colliers multicolores, ou tatoués. Qui sera le plus beau pour remporter un prix ? Les scènes sont un régal des yeux. Les propriétaires sont fiers et beaucoup nous demandent de les prendre en photo, posant fièrement devant leur bête. Dans la banlieue de Nagaur, le driver nous arrête devant l’hôpital des vaches que l’on prend le temps de visiter. Les vaches y sont mieux traitées que les mendiants. Une caresse à la vache sacrée, qui doit se morfondre un peu sur son coin de sable, et nous voilà repartis pour Jodhpur.
Notre coup de cœur va au tout nouveau Geeta Mahal, un tout petit hôtel de 5 chambres coquettes, et son restaurant sur le roof top dans une ruelle calme de la ville bleue. Le sympathique patron fait son métier avec amour et vous pouvez lui faire confiance ! Nous y avons dîné ou petit déjeuné très souvent, faute de pouvoir y dormir. S’y prendre des mois à l’avance pour avoir le bonheur d’y séjourner.
(Futurs voyageurs, pour les bonnes adresses, ne manquez pas de lire la fiche « hébergement et infos pratique Inde du Nord 2016 ». Je la mets à jour petit à petit.)
Prochaine destination le 20 mars : JAISALMER, la ville dorée et le festival du désert
Jodhpur
12-19 février
Foire aux bestiaux de Nagaur
Pas très chauds pour prendre le train de nuit en classe sleeper (courants d’air, pas de couvertures....) pour rejoindre Jaisalmer. La classe supérieure avoisine les 1000r/pers (7.5€) et donc, nous nous laissons tenter par la solution de luxe, le taxi ! Par personne cela nous revient à 200R de plus et le trajet est de 4h30.
Nous atteignons Jaisalmer à 13h et on a raté la cérémonie d’ouverture du Festival du Désert, le concours de la plus longue moustache, l’élection de Mr Desert, ou le concours des turbans ! Sniff.
Il aurait fallu arriver par le train de nuit ou la veille. J’avais réservé depuis Octobre 4 nuits au Victoria, un petit bijou d’hôtel dans le fort.
Le programme en main, nous ne perdons plus de temps, et jusqu’au 22 mars nos journées sont rythmées par les visites sur les sites où ont lieu des activités.
Le premier soir, chants et danses du Rajasthan au Stadium sous la pleine lune. Nous avons vraiment aimé la parade des dromadaires montés par les hommes enturbannés, et les militaires dans leur show final. Enfin vu Mr Desert 2016, le dernier soir, pour le spectacle musical dans les dunes de Sam. A trois quart d’heure en voiture. Un bon prétexte pour gonfler les prix...
On retrouve une famille rencontrée dans la ville, le monsieur nous avait demandé de poser avec sa vieille mère de 86 ans et sa femme. Il s’avère que lui travaille au Ministère de la Défense et fait partie des officiels, policiers, ou hauts gradés viennent lui serrer la main. I Nous sommes assis un peu derrière eux et ils nous aperçoivent. Ils me font signe de m’approcher pour parler un peu. Me voilà donc invitée à les rencontrer à Delhi le 13 avril. A suivre !
Nous nous plaisons à errer dans les ruelles typiques du vieux fort, tout de pierre jaune doré. Malgré le nombre de touristes, c’est très agréable et calme.
La dernière journée du 23 février, nous nous consacrons à deux visites incontournables : le City palace et le temple jaïn. Je peins un peu à l’ombre sur la terrasse du Victoria.
Jaisalmer 20-23 février
Hôtel Victoria (Jaisalmer)
Festival du désert à Jaisalmer